vendredi 21 janvier 2011

tourisme généalogique en Argentine (famille CLARAZ)


Article rédigé par Claude CLARAZ, fondateur de l’association La Trace Claraz avec son épouse Christine, promouvant et organisant toute action de commémoration et de recherche intéressant directement les descendants du Docteur savoyard Balthazard Claraz.
« Passionnés de généalogie et d'informatique, nous sommes remontés dans le temps et nous avons voulu aborder la recherche de nos ancêtres d'une façon originale.
En 1997 en saisissant le nom Claraz sur Internet, nous avons découvert l'existence dans la Province de Buenos Aires d'un village Claraz.
D'autre part dans nos archives nous avions quelques documents, nous annonçant l'immigration d'un ancêtre en Amérique du sud au 19è siècle. 6 mois de travail, nous ont permis de faire le lien.
En 1857 José Urquiza, Président de l'Argentine, désire peupler son pays. Il fait appel à de nombreuses agences : Suisses, Françaises, Italiennes... et leur demande de recruter des candidats à l'immigration. Un important exode va se produire vers la terre promise, après signature du contrat de voyage des milliers d'Européens vont s'embarquer sur des farendas. Ils n'atteindront pas tous cette terre d'Amérique du Sud. A cette époque, les conditions de vie sont très dures en Savoie et ailleurs, il y a la famine, pour tous ces hommes, femmes et enfants l'Argentine, ainsi que le Brésil représentent '' l'Eldorado ''. Arrivés en Argentine, ils reçoivent des concessions éparpillées aux 4 coins de la Pampa. Ces familles s'appellent Pitter, Philot, Claraz... l'intégration sera lente et difficile.
  
Parmi ces émigrés, un savant botaniste fribourgeois Georges CLARAZ vivra au contact des indiens, il étudiera leur histoire, fera de nombreux travaux scientifiques, il sera chercheur et fermier à Bahia Blanca, un village portera son nom : ... Claraz, village de 729 habitants situé au cœur de la pampa à 450 Km de Buenos Aires, 70 Km de Tandil, pour y accéder nous devons suivre la piste.
C'est donc ce village que nous sommes partis découvrir en avril 2002... »  
Claude CLARAZ
Pour plus d’infos : http://www.latraceclaraz.org/

Depuis, l’association organise régulièrement des manifestations en France (Savoie) et des voyages dans toute l’Argentine. Si les participants peuvent se rendre dans ce petit village et rencontrer ses habitants, ils en profitent aussi pour connaître d’autres régions, d’Ushuaia à Salta. 
Le voyage de 2002 avait été organisé par l'agence ALTIPLANO et son représentant argentin ELDORADO. Depuis ELDORADO a fait voyager plusieurs fois les CLARAZ, en groupe ou en individuel. Ce lien généalogique avec cette petite commune de la Pampa a fait d'eux des passionnés de l'Argentine.
ELDORADO fait voyager d'autres français ayant retrouver des cousins argentins lors de recherches généalogiques: PERRIER-GUSTIN, PASQUIER, association Rouergue-Piguë ...  Philippe MELUL
Pour plus d'infos: http://www.eldorado-argentina.com/

mardi 18 janvier 2011

Fin de la grève à la frontière chilienne contre l'augmentation du gaz


Un accord sur le prix du gaz entre le gouvernement et les autorités de Punta Arenas, dans le sud du Chili, a mis fin mardi à la grève et aux barrages routiers qui bloquaient depuis deux semaines cette région sub-polaire.
Le ministre de l'Energie, Laurence Golborne, a annoncé, au terme de 48 heures de tractations avec divers secteurs sociaux de Punta Arenas, à 3.000 km de Santiago, qu'un compromis était intervenu sur une hausse de 3% des prix du gaz, pour les rapprocher légèrement des tarifs en vigueur dans le reste du Chili.
Il coûtait jusqu'ici huit fois moins cher que dans le reste du pays, mais cette région subpolaire, où le gaz sert toute l'année pour le chauffage et les transports, est aussi la deuxième plus chère du Chili après Santiago.
Depuis le début du mouvement, quelque 200 personnes ont été arrêtées. Les barrages sur des axes de communication ont en outre bloqué des milliers de touristes, d'Argentine voisine surtout, jusqu'à ce week-end.

jeudi 6 janvier 2011

ALTA GRACIA (Cordoba) : de l'estancia jésuite à la maison du Che...


Ecrit par Viviane, voyageuse en Argentine, décembre 2010
"Il me semble bon de quitter la fournaise de Cordoba même si la ville est des plus intéressantes et grouille de vie. Mieux vaut commencer le périple tôt le matin.
Un mini-bus nous emmène et on se fait déposer près de l´estancia jesuitica. On se trouve donc devant un vaste étang qui en fait était le réservoir d eau creuse par les jésuites au 16ème siècle. On longe la berge. Sur la gauche, en contrebas, les restes d'un moulin de la même époque qui permettait a toute la communauté de moudre les céréales. Arrivé au bout, on se rend dans la tour bizarre surmontée d´une horloge qui est aujourd'hui l'office de tourisme.

Commençons donc par l'estancia jésuite. Il ne reste du domaine initial que l'église et le cloître avec les chambres des prêtres et certains ateliers. Ont disparu les logements des indiens et des esclaves noirs,et bien sûr les champs vendus au plus offrant. L'église est baroque et fut décorée par les artistes indiens. Ils vénéraient la vierge (mais avaient-ils le choix?) en qui ils voyaient la Mère. A droite de l'église, le cloître a été aménagé pour mieux faire comprendre la vie de ces jésuites, à qui l'église refusait tout subside et qui devaient travailler dur pour survivre : Ce n'étaient pas n importe qui, ces Jésuites! Fils des autres , ceux qui n'étaient ni indiens, ni noirs, ni métisses... Ces hidalgos avaient une solide formation soit en Espagne soit à l'universite de Cordoba. Leurs estancias étaient sur la route entre Lima (résidence du vice roi et capitale de l'AAmérique du sud) et Buenos Aires, et servaient de relais aux puissants de ce pays. Après l'expulsion des Jésuites que l'on accusa de mille maux, l'estancia sombra dans l'abandon jusqu' aux années 40 : pendant que l'Europe tombait en ruines, l'Argentine relevait les siennes. L' endroit est tranquille, bien ombragé et on a juste envie de se laisser aller... Mais il est temps de reprendre le bâton de pèlerin pour se rendre sur un haut lieu de la révolution des années 50-60 : la maison ou vécut un autre dieu : le Che.

Le jeune Ernesto Guevara souffrait d asthme. C'est pourquoi sa famille s'installa à Alta Gracia : La maison raconte au fil des pièces la vie du Che, en insistant particulièrement sur sa jeunesse. Photos de famille, d'amis , de son école toute proche, de sa nounou (morte en 2005)... On découvre un garçon, puis un jeune homme toujours souriant, ses livres, ses diplômes...Autres salles : autre vie : le voyage en Amérique latine (cf film) sa rencontre avec F. Castro, ses responsabilités politiques mais aussi sa vie familiale, puis le retour en Bolivie, l'abandon des honneurs et de la vie facile pour vivre sa révolution. Enfin la trahison, la blessure à la jambe et ce soldat bolivien qui l'abat alors qu'il était sans défense. On peut lire les dernières lettres qu'il a écrites à ses parents, à sa fille, se doutant que sa fin était proche. (Je me demande ce qu'en a pensé F. Castro quand il a visité cette demeure en 2006). On peut être d accord ou pas avec les idées du Che, mais il a vécu et est mort pour son idéal de liberté.
Cette maison est très émouvante car elle insiste davantage sur l'homme que sur le héros révolutionnaire.

Quelques rues plus loin, autre histoire, celle de Manuel de Falla qui quitta l'Espagne franquiste en 1939. Ce grand compositeur s'installa dans une jolie maison, à l´époque, isolée. Les différentes pièces de la maison, meublée au goût de l'époque, évoquent la vie du compositeur, en insistant sur sa période parisienne. Il mourut en ce lieu en 1949. Il fait très chaud et l'après-midi est déjà bien avancé. On repart vers Cordoba en meditant ou pas sur le sort de ces grands hommes ou en rêvant à une cerveza bien fraîche..."