mardi 17 mai 2011

La Coca est-elle une drogue?

Pour les occidentaux, la feuille de coca est considérée comme une drogue et sa consommation doit être interdite. Ainsi en a decide l’ONU depuis 1961. Des Experts auraient démontré qu’elle ralentissait l’activité intellectuelle et la santé, et qu’elle possédait un fort effet addictif. Il est vrai que le touriste français qui débarque dans le nord argentin trouve epu engageant de voir ouvriers et paysans mastiquer ces feuilles en formant une grosse chique qu’ils coincent entre la joue et la mâchoire, et qui laisse souvent couler un filet de jus verdâtre au coin des lèvres.

Pour les populations andines (Equateur, Pérou, Bolivie, nord Argentine et nord Chili), le discours différe complètement. Le masticage de la Feuillet de coca a des effets bénéfiques sur la santé (problèmes digestifs et osseux), coupe faim, soif et mal d’altitude, aide les paysans et mineurs à tenir des cadences de travail importantes. L’”Acullicu” est une tradition millémaire et sacrée, un mode de vie, une occasion de rapprochement social.

Le président bolivien Evo MORALES a demandé à l’ONU et l’OMS de dépénaliser la consommation de feuilles de coca en presentant des études favorables. Mais cette demande a été rejetée en février 2011, ravivant une forte polémique.

En Argentine, la feuille de coca se consomme uniquement dans le Nord-Ouest (de Jujuy à Tucuman), surtout dans les milieux populaires, mais il n’est pas rare de voir un ingénieur ou un comptable mettre discrètement quelques feuilles dans sa bouche et y ajouter du Bicarbonate. Contrairement à la Bolivie ou c’est inscrit dans la Constitution, la Coca est juste tolérée en Argentine, mais une tolérance très forte au fur et à mesure qu’on se rapproche de la frontière bolivienne. On peut voir dans les rues de Salta des magasins afficher ouvertement la vente du produit interdit par l’ONU “se vende coca y bica”. De toute façon, peu importe ce que dit l’ONU ou les Experts, pas question ici de renoncer à la coca pas plus qu’au maté ou à l’asado. “Pas touche à ma coca”…!

Pour les touristes il est facile de s’en procurer. Elle est vendue dans le Train des Nuages et proposée sous forme de thé dans les restaurants pour lutter contre le mal d’altitude. 

Jose ACHO et Philippe MELUL

mardi 3 mai 2011

Mort de l’écrivain argentin Ernesto SABATO

L’Argentine a perdu un grand écrivain combinant pensée et action dans une perspective politique et humaniste. Il se distingua aussi après la dictature pour sa participation au CONADEP, la Commission National sur les Disparitions de Personnes.
Mort des suites d‘une bronchite le 30/04/2011 dans sa résidence de Santos Lugares, près de Buenos Aires, il aurait soufflé ses 100 bougies le 24/06/2011. Un long cortège funèbre lui a rendu hommage parmi lesquels plusieurs écrivains et juges.

Né en 1911 en Argentine de père italien et de mère albanaise, SABATO a étudié philosophie et physique à La Plata. Jeune physicien prometteur travaillant en France puis aux Etats-Unis, il décide en 1945 d’abandonner la science qu’il considère « immorale » pour se dédier à la littérature. En 1975, il décide à nouveau d’abandonner la littérature pour s’adonner à la peinture.

Ses œuvres les plus connues furent : Le Tunnel (1948), Héros et tombes ou « Alejandra » (1961), L’Ange des Ténèbres (1974) ainsi que de nombreux essais philosophiques et politiques.
Il reçut le prix Cervantès en Espagne en 1984 et la Légion d’Honneur en France en 1987. Mais, comme BORGES, SABATO n’a jamais pu obtenir le prix Nobel de littérature malgré une reconnaissance internationale dans plus de 30 langues.

Jose ACHO, journaliste indépendant et éditeur du site http://www.saltalibre.net/ et http://www.calchaquimix.com.ar/ (traduit de l'espagnol)

Les femmes en ARGENTINE

Dans une banlieue résidentielle de Buenos Aires vient d’être mise en place une ligne d’autobus uniquement conduits par des femmes. La raison invoquée tient à la conduite plus calme et douce des femmes sur une ligne prenant en charge des scolaires et des personnes âgées. Les 28 conductrices de ces 8 autobus n’ont eu à supporter aucune remarque machiste.

L’émancipation des femmes a commencé avec Eva PERON. Le vote féminin a ainsi été obtenu dès 1947, 3 ans après la France. A cette époque, Eva n’a pu se faire élire car le pays n’était pas encore prêt. Mais depuis, l’Argentine a eu une femme présidente (une des premières en Amérique Latine) en la personne de Christina KIRCHNER. Et les femmes caracolent aux plus hauts postes: Nilda GARRE ministre de la sécurité, Fabiana RIOS gouverneur de la province de Terre de Feu, Mercedes MARCO DEL PONT à la Banque centrale…

Ceci est visible dès le plus jeune âge avec les écolières et adolescentes marchant en groupes libres et heureuses, ensuite, avec les policières en tenue, enfin avec toutes les Associations dans lesquelles elles militent, enfin dans les sorties « entre femmes » en resto ou en boite. La femme argentine, c’est la religieuse dévouée, la mère célibataire qui ne souffre en rien d’opprobre, la Mère de la place de Mai entrée en politique après avoir recherchés les « disparus » de la dictature, la présentatrice télé renommée (Susana GIMENEZ, Mirtha LEGRAND..). Mais c’est aussi les top-modèles sexys (Valeria MAZZA, Ines RIVERO..) envahissant les unes des magazines dans un pays où le culte du corps est très important (chirurgie esthétique, cosmétiques..).

Et il ne faut pas oublier que derrière cette émancipation qui touche Buenos Aires et les grandes villes le machisme reste ancré dans les petites villes et la campagne, ou les femmes assument seules les tâches ménagères et l’éducation des enfants. A tel point qu’en cas de divorce, la garde des enfants est systématiquement confiée aux mères.  Joseph MELUL

jeudi 28 avril 2011

SAN MARTIN et BOULOGNE

Boulogne-sur-Mer est une ville du département du Pas-de-Calais qui compte 45.000 hab, à quelques kilomètres de Calais et du Tunnel sous la manche. Outre son activité maritime (1er port de pêche de France et 1er Centre européen de transformation de la pêche), c’est aussi une sous-préfecture et une ville chargée d’art et d’histoire (Romains, Napoléon et San Martin). Jose de San Martin s’y est installé en 1848 avec sa fille Mercedes car il allait prendre un bateau pour Londres et il a eu le coup de foudre pour ce petit port de pêche tranquille. Il y vécut paisiblement et y mourut le 17/08/1850.

Parmi les monuments répertoriés de Boulogne : Château, Basilique, Beffroi, Hôtel de ville … mais aussi la « Casa San Martin » et la statue équestre du Général, véritables liens franco- argentins.

Ainsi les Boulonnais honorent ce héros argentin de nombreuses façons :
- Relations et échanges culturels et scolaires avec la Ville de La Plata.
- Centre Historique San Martin. On donnait un prix autrefois dans les Collèges de la Ville de Boulogne aux élèves en testant leurs connaissances sur l'Argentine.
- La venue fréquente depuis l’Argentine du voilier-école « Libertad » donne lieu à des défilés et réjouissances.
- Statue équestre de San Martin en 2009.
- La Ville de Boulogne édite des plaquettes et a réalisé une remarquable vidéo sur San Martin. Son maire, Frédéric Cuvellier a fort justement reçu une distinction par la Présidente Christina Kirchner.

Enfin, on notera qu’en Argentine on retrouve mention de Boulogne-sur-Mer sur les billets de banque à l’effigie de San Martin. Une commune du grand Buenos Aires, et de nombreuses rues dans les villes argentines, portent le nom de Boulogne-sur-Mer.

Au-delà de Boulogne, à Paris une station de métro porte le nom « Argentine », fin novembre 2011, seront organisées deux « semaines argentines » , preuve de l’intérêt croissant des Français pour ce pays qu’ils désirent de plus en plus visiter.
Joseph MELUL

SAN MARTIN, le « Libertador »

Les Argentins sont profondément patriotes et rendent hommage à leurs grands hommes au travers de plaques commémoratives, noms de rue ou ville. Le plus prisé est certainement Jose de San Martin, le « De Gaulle argentin » surnommé «Padre de la Patria » (Père fondateur de la Patrie) ou « Libertador » (Libérateur de la domination espagnole).

1778 : Naissance à Yapeyu, Mission Jésuite des Guaranis en Argentine
1885-1804 : Etudes militaires en Espagne
1808 : Il combat Napoléon aux côtés des Espagnols
1812 : Retour à Buenos Aires, création du régiment des Grenadiers à cheval
          (ceux qui veillent son tombeau dans la Cathédrale)
1813 : Victoire de San Lorenzo et libération de l’Argentine puis Indépendance (9 juillet 1816)
1817: Franchissement de la Cordillère des Andes (image glorieuse) puis libération du Chili et du Pérou
1824 : Quitte l’Amérique du Sud pour l’Europe car ne veut pas s’engager politiquement. Périple Bruxelles, Londres, Paris puis Boulogne-sur-mer  (Pas-de-Calais, France)
1850 : meurt à Boulogne-sur-mer.

On peut observer le désintéressement de ce militaire vis-à-vis du pouvoir politique dont il facilita le rétablissement et qu’il respecta.
A l’inverse, les Argentins l’ont un peu oublié suite à son exil, allant jusqu’à omettre de lui verser sa pension de militaire. Sa propre vie fut marquée par la modestie et une vraie rigueur morale. Depuis sa mort, il est honoré, non seulement en Argentine, Chili et Pérou, mais aussi dans les Amériques et en Europe où il s’exila. De nombreuses statues équestres le représentant en Général sont observables à travers du monde (Amérique du Sud, New-York, Bruxelles… et Boulogne-sur-Mer) où il mourut.   Joseph MELUL

Lionel MESSI, l’argentin qui secoue le football espagnol

Hier 27 avril à Madrid, le Real Madrid était opposé au Barça (Barcelone) en demi-finale de la Ligue des Champions Européens. La fête s’annonçait grandiose : stade Bernabeu en liesse avec deux équipes et entraîneurs parmi les meilleurs au monde, des bancs de remplaçants -surtout pour le Real- composés des meilleurs internationaux et à quel prix !

L’Argentin Lionel Messi irradia la rencontre. Comment un tel petit bonhomme est-il devenu le plus grand joueur au monde ? Une technique individuelle époustouflante, un esprit d’équipe sans faille et, enfin, une abnégation qui le conduit à attendre les moments opportuns (surtout dans le dernier ¼ d’heure) pour marquer des buts !


Ce fut encore le cas, cette fois, puisque les deux seuls buts du match furent son œuvre. Certes, il marque le premier but à bout portant sur un centre au cordeau de son ailier droit, mais le second but est un but d’anthologie qui élève son auteur au rang de Maradona et de Pelé. Parti seul, avec devant lui 4 madrilènes, il parvient à se débarrasser de ses adversaires en changeant de direction à chaque poussée de la balle. Il termine son action en croisant au maximum son tir avec son pied droit, laissant le gardien madrilène Casillas impuissant et écœuré !!

Le monde du football peut s’enorgueillir de posséder un tel joueur, de surcroît très fair-play et jamais brutal. L’Argentine pourra compter sur cette étoile de 24 ans à peine à la prochaine Coupe du Monde 2014 au Brésil : un modèle pour tous ses enfants qui arborent son nom sur les tee-shirts aux couleurs bleue et blanche avec un Soleil triomphant !

Né le 24/06/1987 à Rosario de Santa Fe, l’argentin a émigré à 13 ans avec ses parents à Barcelone, où il a vite été repéré par le Barça comme un footballeur exceptionnel, malgré ses problèmes de croissance qui lui valent le surnom de « puce » (pulga).

Joseph MELUL

lundi 25 avril 2011

Week-end de « Semana Santa » en Argentine

Pâques, une date importante pour la religion et le tourisme.

Sur le plan religieux, la semaine sainte (Semana Santa) correspond aux fêtes de Pâques pour les chrétiens, donc la mort de Jésus sur la croix. L'Argentine reste très croyante, notamment en province. Beaucoup sont donc allé à la messe, certains ont réalisé des reconstitutions de la crucifixion, certains ont fait carême…d’autres ont mangé des œufs en chocolat.



Sur le plan touristique, le week-end de Semana Santa se révèle le plus générateur de déplacements, car le vendredi est férié pour tous, et le jeudi férié dans les écoles, le secteur public, les banques et de nombreuses entreprises. Comme c’est la fin de l’été, on profite d’un des derniers week-ends en plein air, ce qui se traduit par une affluence exceptionnelle chez tous les acteurs de la chaine touristique : vols, bus, routes, hôtels, restaurants …

Destinations variées : bord de mer, campagne, ou simplement déplacements familiaux. Voici quatre jours ou il vaut mieux réserver bien à l’avance et ou les prix grimpent ostensiblement ...

Philippe MELUL

mercredi 30 mars 2011

Ecotourisme en Argentine : voyager proche de la nature...

L’Argentine est le pays idéal pour ceux qui aiment “voyager vert” : de nombreuses options écotouristiques s’offrent aux voyageurs…

Réserves naturelles : il y en a dans tout le pays et chacune présente différentes variétés de plantes et d’espèces animales originales qui leur sont propres. Dans les parcs nationaux, toute une panoplie d’activités en lien avec la nature sont possibles : trekking, camping, safaris photos (notamment dans la jungle d’Iguazu!), randonnées à cheval, rafting, escalade, VTT… encadrées par des guides et/ou des garde-forestiers.
Parmi les parcs les plus fameux : Parc des Glaciers d’El Calafate, Parc Terre de Feu à Ushuaia, Parcs Talampaya et Ischigualasto près de La Rioja, Parc des Cardones (cactus géants) dans la région de Salta, Laguna de Pozuelos dans la province de Jujuy…

Communautés indigènes : les plus connues sont celles situées au nord-est du pays, dans la région de Misiones : Chiriguanas, Chané, Churupíes, Tobas, Wichi … Elles conservent leurs coutumes traditionnelles et leur identité culturelle.

Excursions scientifiques : l’Argentine dispose de plusieurs lieux uniques extrêmement riches d’un point de vue scientifique ou paléontologique, comme les peintures rupestres de « Las cuevas de las Juntas », dans la localité de Guachipas. On peut y observer des pictographies datant de l’époque précolombienne. Autres exemples : les squelettes des dinosaures des parcs Ischigualasto et Talampaya, ou encore la « cueva de los Manos » en Patagonie… Adelaïde

Pour demander de l’info à ce sujet, écrivez-nous à info@eldorado-argentina.com .

mardi 29 mars 2011

Le plus grand "asado" (barbecue) au monde au record Guiness

La ville de General Pico dans la province de la Pampa est entrée dans le Guinness Book des records en préparant le plus grand "asado" (=barbecue) du monde.
L’événement a eu lieu ce 20 mars 2011 et, pour battre le record détenu depuis 2008 par l’Uruguay, un abattoir de la ville a fait don de 948 côtes de bœuf afin de préparer le plus grand “asado” du monde. 80 spécialistes de l’asado argentin se sont mis à l’ouvrage dès 6h du matin pour planter les croix sur lesquelles allaient être crucifiées les côtes de bœuf.
Au total, 13 713 kilos de viande ont été rôties lentement à la chaleur de 25 tonnes de bois, tout cela contrôlé par un huissier anglais venu tout spécialement de Londres pour enregistrer le record. Le plus grand asado du monde était enfin prêt à 14h et 20 000 personnes ont pu participer au festin.
L'asado est un rituel très présent dans le pays et les Argentins sont toujours très fiers de le faire découvrir.
Avec 400 grammes par jour par personne, les argentins se postionnent comme plus grands consommateurs de viande du monde. Et la qualité de la viande argentine jouit aussi d'une réputation planétaire.  ¡Buen provecho!   Adelaïde (plutôt à tendance végétarienne...!)

vendredi 21 janvier 2011

tourisme généalogique en Argentine (famille CLARAZ)


Article rédigé par Claude CLARAZ, fondateur de l’association La Trace Claraz avec son épouse Christine, promouvant et organisant toute action de commémoration et de recherche intéressant directement les descendants du Docteur savoyard Balthazard Claraz.
« Passionnés de généalogie et d'informatique, nous sommes remontés dans le temps et nous avons voulu aborder la recherche de nos ancêtres d'une façon originale.
En 1997 en saisissant le nom Claraz sur Internet, nous avons découvert l'existence dans la Province de Buenos Aires d'un village Claraz.
D'autre part dans nos archives nous avions quelques documents, nous annonçant l'immigration d'un ancêtre en Amérique du sud au 19è siècle. 6 mois de travail, nous ont permis de faire le lien.
En 1857 José Urquiza, Président de l'Argentine, désire peupler son pays. Il fait appel à de nombreuses agences : Suisses, Françaises, Italiennes... et leur demande de recruter des candidats à l'immigration. Un important exode va se produire vers la terre promise, après signature du contrat de voyage des milliers d'Européens vont s'embarquer sur des farendas. Ils n'atteindront pas tous cette terre d'Amérique du Sud. A cette époque, les conditions de vie sont très dures en Savoie et ailleurs, il y a la famine, pour tous ces hommes, femmes et enfants l'Argentine, ainsi que le Brésil représentent '' l'Eldorado ''. Arrivés en Argentine, ils reçoivent des concessions éparpillées aux 4 coins de la Pampa. Ces familles s'appellent Pitter, Philot, Claraz... l'intégration sera lente et difficile.
  
Parmi ces émigrés, un savant botaniste fribourgeois Georges CLARAZ vivra au contact des indiens, il étudiera leur histoire, fera de nombreux travaux scientifiques, il sera chercheur et fermier à Bahia Blanca, un village portera son nom : ... Claraz, village de 729 habitants situé au cœur de la pampa à 450 Km de Buenos Aires, 70 Km de Tandil, pour y accéder nous devons suivre la piste.
C'est donc ce village que nous sommes partis découvrir en avril 2002... »  
Claude CLARAZ
Pour plus d’infos : http://www.latraceclaraz.org/

Depuis, l’association organise régulièrement des manifestations en France (Savoie) et des voyages dans toute l’Argentine. Si les participants peuvent se rendre dans ce petit village et rencontrer ses habitants, ils en profitent aussi pour connaître d’autres régions, d’Ushuaia à Salta. 
Le voyage de 2002 avait été organisé par l'agence ALTIPLANO et son représentant argentin ELDORADO. Depuis ELDORADO a fait voyager plusieurs fois les CLARAZ, en groupe ou en individuel. Ce lien généalogique avec cette petite commune de la Pampa a fait d'eux des passionnés de l'Argentine.
ELDORADO fait voyager d'autres français ayant retrouver des cousins argentins lors de recherches généalogiques: PERRIER-GUSTIN, PASQUIER, association Rouergue-Piguë ...  Philippe MELUL
Pour plus d'infos: http://www.eldorado-argentina.com/

mardi 18 janvier 2011

Fin de la grève à la frontière chilienne contre l'augmentation du gaz


Un accord sur le prix du gaz entre le gouvernement et les autorités de Punta Arenas, dans le sud du Chili, a mis fin mardi à la grève et aux barrages routiers qui bloquaient depuis deux semaines cette région sub-polaire.
Le ministre de l'Energie, Laurence Golborne, a annoncé, au terme de 48 heures de tractations avec divers secteurs sociaux de Punta Arenas, à 3.000 km de Santiago, qu'un compromis était intervenu sur une hausse de 3% des prix du gaz, pour les rapprocher légèrement des tarifs en vigueur dans le reste du Chili.
Il coûtait jusqu'ici huit fois moins cher que dans le reste du pays, mais cette région subpolaire, où le gaz sert toute l'année pour le chauffage et les transports, est aussi la deuxième plus chère du Chili après Santiago.
Depuis le début du mouvement, quelque 200 personnes ont été arrêtées. Les barrages sur des axes de communication ont en outre bloqué des milliers de touristes, d'Argentine voisine surtout, jusqu'à ce week-end.

jeudi 6 janvier 2011

ALTA GRACIA (Cordoba) : de l'estancia jésuite à la maison du Che...


Ecrit par Viviane, voyageuse en Argentine, décembre 2010
"Il me semble bon de quitter la fournaise de Cordoba même si la ville est des plus intéressantes et grouille de vie. Mieux vaut commencer le périple tôt le matin.
Un mini-bus nous emmène et on se fait déposer près de l´estancia jesuitica. On se trouve donc devant un vaste étang qui en fait était le réservoir d eau creuse par les jésuites au 16ème siècle. On longe la berge. Sur la gauche, en contrebas, les restes d'un moulin de la même époque qui permettait a toute la communauté de moudre les céréales. Arrivé au bout, on se rend dans la tour bizarre surmontée d´une horloge qui est aujourd'hui l'office de tourisme.

Commençons donc par l'estancia jésuite. Il ne reste du domaine initial que l'église et le cloître avec les chambres des prêtres et certains ateliers. Ont disparu les logements des indiens et des esclaves noirs,et bien sûr les champs vendus au plus offrant. L'église est baroque et fut décorée par les artistes indiens. Ils vénéraient la vierge (mais avaient-ils le choix?) en qui ils voyaient la Mère. A droite de l'église, le cloître a été aménagé pour mieux faire comprendre la vie de ces jésuites, à qui l'église refusait tout subside et qui devaient travailler dur pour survivre : Ce n'étaient pas n importe qui, ces Jésuites! Fils des autres , ceux qui n'étaient ni indiens, ni noirs, ni métisses... Ces hidalgos avaient une solide formation soit en Espagne soit à l'universite de Cordoba. Leurs estancias étaient sur la route entre Lima (résidence du vice roi et capitale de l'AAmérique du sud) et Buenos Aires, et servaient de relais aux puissants de ce pays. Après l'expulsion des Jésuites que l'on accusa de mille maux, l'estancia sombra dans l'abandon jusqu' aux années 40 : pendant que l'Europe tombait en ruines, l'Argentine relevait les siennes. L' endroit est tranquille, bien ombragé et on a juste envie de se laisser aller... Mais il est temps de reprendre le bâton de pèlerin pour se rendre sur un haut lieu de la révolution des années 50-60 : la maison ou vécut un autre dieu : le Che.

Le jeune Ernesto Guevara souffrait d asthme. C'est pourquoi sa famille s'installa à Alta Gracia : La maison raconte au fil des pièces la vie du Che, en insistant particulièrement sur sa jeunesse. Photos de famille, d'amis , de son école toute proche, de sa nounou (morte en 2005)... On découvre un garçon, puis un jeune homme toujours souriant, ses livres, ses diplômes...Autres salles : autre vie : le voyage en Amérique latine (cf film) sa rencontre avec F. Castro, ses responsabilités politiques mais aussi sa vie familiale, puis le retour en Bolivie, l'abandon des honneurs et de la vie facile pour vivre sa révolution. Enfin la trahison, la blessure à la jambe et ce soldat bolivien qui l'abat alors qu'il était sans défense. On peut lire les dernières lettres qu'il a écrites à ses parents, à sa fille, se doutant que sa fin était proche. (Je me demande ce qu'en a pensé F. Castro quand il a visité cette demeure en 2006). On peut être d accord ou pas avec les idées du Che, mais il a vécu et est mort pour son idéal de liberté.
Cette maison est très émouvante car elle insiste davantage sur l'homme que sur le héros révolutionnaire.

Quelques rues plus loin, autre histoire, celle de Manuel de Falla qui quitta l'Espagne franquiste en 1939. Ce grand compositeur s'installa dans une jolie maison, à l´époque, isolée. Les différentes pièces de la maison, meublée au goût de l'époque, évoquent la vie du compositeur, en insistant sur sa période parisienne. Il mourut en ce lieu en 1949. Il fait très chaud et l'après-midi est déjà bien avancé. On repart vers Cordoba en meditant ou pas sur le sort de ces grands hommes ou en rêvant à une cerveza bien fraîche..."

jeudi 23 décembre 2010

L'ancien dictateur VIDELA condamné à la prison à vie!

L’ancien dictateur argentin Jorge Videla (1976-1981) a été condamné à la prison à vie le 22/12/2010 par un tribunal de Cordoba pour l’exécution d’opposants et autres crimes contre l’humanité, au terme de son premier procès depuis 25 ans.

La dictature militaire en Argentine aura duré 7 ans de 1976 à 1983. Mais il aura fallu 27 ans pour que soient définitivement condamnés les "bourreaux" de ce régime sanguinaire et arbitraire, en raison d'artifices juridiques et de nombreux changements politiques.
Les familles des disparus ont tenu bon et ont obtenu justice pour leurs proches. Rappelons que la dictature militaire (dont Jorge VIDELA est la figure la plus connue) a éliminé plus de 30 000 opposants politiques, dont la plupart ont été torturés et jetés depuis des avions dans le Rio de la Plata.

Depuis 27 ans, la démocratie est stable dans le pays et les militaires ont perdu toute influence politique. Et il n'y a pas grand monde aujourd'hui pour se plaindre de la condamnation du bourreau VIDELA et de ses compères...

 

lundi 6 décembre 2010

Récit d'un voyageur : Joseph dans le Train des Nuages...

Mon Voyage "Tren a las nubes "jeudi 26 novembre 2010.  Réservation du billet par Laura de l'agence de voyage ELDORADO ARGENTINA

Départ     -7hoo du matin ,mais avec la queue et les formalités, nécessité de se présenter en gare de Salta 40 min avant le départ
-acheter avant le départ la carte (mapa) tren a las nubes car y figure le parcours ferroviaire(ponts viaducs zig-zags tunnels gares etc....) et surtout une vue de satellite qui indique parfaitement le relief avec les altitudes + repères géographiques + d'autres utiles précisions (10 pesos )
-on peut acheter un petit sachet avec des feuilles de coca toutefois: il en sera distribué gratuitement dans le train au moment opportun et  sera proposée une timbale chaude d'infusion de coca à 5 pesos
-accueil par de charmantes hôtesses 
-départ effectif vers 7 heures 10

le train - le wagon - l'assistance :
-locomotive diesel   -wagon avec sièges par 4 (face à face) sièges très confortables quoique ne pouvant être inclinés-3 télés par wagon- (vidéos: Salta, les Quebradas-chanteurs locaux -Sosa Mercedes- historique de la construction de la voie etc....)  -Wc propre et spacieux- coin toilette
-wagon -bar  -wagon -restaurant   -une infirmerie dans une partie du dernier wagon  -Trois 4x4 "tren a las nubes"qui suivent le train et en assurent la protection aux passages à niveau + une ambulance pour urgence
- 2 hôtesses bilingues (anglais-espagnol) par wagon stylées et dévouées

Le Voyage
Départ et retour avec obligation de baisser les stores intérieures pour traverser la zone urbaine (durée 1/2heure) -jets de pierre possibles.....
Au cours du trajet un petit déjeuner et un goûter sur plateau sont servis gratuitement.
Le midi possibilité d'un repas payant au wagon -restaurant
Au cours du trajet, explications par les hôtesses sur les lieux traversés (géologie-économie-habitat -ferroviaire(zig zag)etc...). Au milieu du trajet, chaque passager se présente au micro. Majorité d''Argentins (surtout B-Aires)- Canadiens -Japonais- Suisses -Américains-1 Français (moi) + autres nationalités, mais..
aucun habitant de Salta et de la région
-possibilité de photos en relevant les fenêtres. Préfére côté gauche
-la vitesse de 35km/h permet de bien apprécier les paysages
Dans la dernière partie du parcours, beaucoup ressentent plus ou moins le mal des montagnes
Au viaduc de la Polverilla (4186m), descente du train : marchands d'artisanats, puis drapeaux argentins et de la province de Salta déployés- hymne national repris par les Argentins, police au garde à vous et saluant, puis des "viva Argentina!". Autre arrêt à San Antonio de los Cobres (200km de Salta).
Le retour paraît assez long : sommeil pour beaucoup. Des animations sont donc proposées : magicien-chanteuse et guitariste et des projections films -clips
Une anecdote :Lors de la présentation des passagers, un couple d'Argentins déclare avoir utilisé le" Tren a las nubes" en 1954 pour leur lune de miel!!  Ils ajoutent qu'à cette époque il n'y avait qu'un wagon réservé aux passagers et que le retour n'avait lieu que trois jours plus tard!
Mon avis :Train touristique mythique + aventure ferroviaire + découvertes et points de vue exceptionnels sur les paysages andins.   Ne pas mésestimer la durée du voyage 16h + les effets du mal de montagne en train + peu d'arrêts et pas de contacts avec population locale ou villages. Excursion alternative en minibus moins chère et plus rapide.
Joseph M.

jeudi 18 novembre 2010

Les chutes d’Iguazu, bientôt «Merveille du Monde» ?

Les Chutes d’Iguazú comptent parmi les finalistes des Sept nouvelles « Merveilles Naturelles du Monde ». Le vote final aura lieu en 2011.

Se trouvant à la frontière entre le Brésil et de l’Argentine au nord est de l’Argentine, elles sont en réalité composées de 275 chutes, parmi lesquelles 250 sont petites. Toutes ces chutes faisant entre 55 et 73 mètres de hauteur se déversent dans un gouffre sur une largeur de près de 4 Km entre des rochers. Les rochers sont en partie cachés sous un tapis dense de végétation, constitué entre autres de bégonias et d'orchidées. Les gorges profondes en forme de cañon, et dont la largeur maximale est de 100 m, sont appelées "Gorge du Diable" (Garganta del Diablo) et c'est par là que l'Iguazu s'écoule vers le Paraná.

On peut visiter les chutes des deux côtés de la frontière. Si vous avez la chance de les visiter du côté brésilien, ne ratez pas la visite du Parc aux oiseaux, havre dédié à la reproduction d´espèces en danger. 150 espèces sont représentées, du Brésil essentiellement, mais aussi d’autres parties du Monde : perroquets, aras, toucans, fourmiliers...

mercredi 17 novembre 2010

Quels climats en Argentine?



L’Argentine s’étend sur 4000 km du Nord au Sud et s’étage de 0 à 7000 mètres d’altitude, d’où une très grande variété de climats, du subpolaire au subtropical. D’ailleurs, les Argentins ont l'habitude de dire que leur pays a les pieds en Antarctique et la tête dans les Tropiques !
Et rappelons-le : dans l’hémisphère sud, les saisons sont à l’inverse de la France.
On peut visiter l'Argentine toute l'année, mais il vaut mieux :
- savoir qu'il fait très chaud et qu'il pleut beaucoup de décembre à mars dans le Nord-Est (Iguazú) et le Nord-Ouest (Salta)
- aller skier dans les Andes (Las Leñas, Los Penitentes, Bariloche, San Martin de los Andes) de juin à août
- savoir que la Patagonie andine (Bariloche) et la Terre de Feu sont propices de juin à septembre pour le ski et de novembre à mars pour faire du trekking en évitant le froid, et la Patagonie atlantique d'août à décembre pour observer la faune.
D’une manière générale, la meilleure saison pour visiter l’ensemble de l’Argentine se situe d’octobre à avril.

Pour plus d'infos : nous écrire à info@eldorado-argentina.com

lundi 8 novembre 2010

Mort de Nestor Kirchner : l'Argentine bouleversée


L'ancien président de la République argentin Nestor Kirchner est mort mercredi 27 octobre, à l'âge de 60 ans, d'une crise cardiaque.
Né à Río Gallegos, la capitale de la province de Santa Cruz, en Patagonie, Nestor Kirchner a dirigé l'Argentine de 2003 à 2007. Avocat de formation, il était assez méconnu lorsqu'il a remporté l'élection présidentielle à la faveur du retrait du président Carlos Menem avant le second tour. Pendant la campagne, il avait fait valoir son bilan favorable à la tête de la province de Santa Cruz, une région riche en pétrole, située aux confins de la Patagonie, dont il a été gouverneur pendant douze ans.

A la tête du pays, Nestor Kirchner avait profité du boom des exportations agricoles pour redresser une économie ravagée par la pire crise de son histoire en 2001-2002. En 2005, il avait également renégocié les trois quarts de la dette privée du pays, qui avoisinait les 100 milliards de dollars, et soldé ses comptes avec le Fonds monétaire international (9,5 milliards de dollars), qu'il tenait pour responsable de la crise.

Sa présidence reste aussi marquée par la réouverture de nombreux procès de criminels de la dictature, qui a laissé 30 000 disparus selon les organisations de défense des droits de l'homme entre 1976 et 1983.


En dépit d'une popularité supérieure à 60 %, il avait renoncé à se représenter en 2007 pour soutenir la candidature de son épouse depuis plus de trente ans, Cristina Fernandez de Kirchner. Dans l'ombre, l'ancien président a continué à jouer un rôle prépondérant, mais son influence a diminué au fil de conflits avec les agriculteurs, les médias ou encore la Cour suprême.

lundi 26 juillet 2010

26 juillet 1952, mort d'Eva PERON


Il y a tout juste 48 ans, Eva Peron, figure mythique du régime dirigé par son mari, le président argentin Juan Domingo Peron, décède à 33 ans des suites d'un cancer.
Associée à la cause des démunis (descamisados ou sans chemises) et du mouvement ouvrier péroniste, elle s'occupait de la branche féminine du Parti péroniste et a mis sur pied une fondation portant son nom.
Evita Peron demeurera pour beaucoup d'Argentins une heroïne nationale dont on immortalisera la vie de toutes sortes de façons (noms de ville, statues, chansons, etc.)

mardi 20 juillet 2010

L'Argentine, premier pays d'Amérique Latine à autoriser le mariage homosexuel


L'Argentine, pays dont la population se dit catholique à 91 %, est devenue jeudi 15 juillet le premier pays d'Amérique latine à autoriser le mariage homosexuel lors d'un vote historique au Sénat retransmis par les télévisions.
Tout comme le Parlement, la société argentine est très partagée. Pour l'Institut Isonomia, 46,2 % des personnes interrogées sont contre le mariage homosexuel contre 39,8 % en sa faveur. Le rapport de force s'inverse en revanche dans les grandes villes, où selon un sondage Analogia, 68,5 % des personnes interrogées sont pour.

lundi 12 juillet 2010

Mondial de tango à Buenos Aires : J-30!


La huitième édition du Mondial de tango, organisé par le ministère de la Culture de la ville de Buenos Aires, se réalisera du 13 au 31 août 2010.
Avec ce festival, Buenos Aires va se convertir une fois de plus en "La Mecque" pour les "tangueros" (danseurs de tango) du monde entier.
"Milongas" (bals), exhibitions, classes, séminaires, concerts... Toute une série d'évènements se dérouleront pendant cette rencontre internationale.

Pour plus d'infos : www.mundialdetango.gob.ar

Et rappelons-le : le Tango est depuis l'année dernière inscrit au Patrimoine de l'Humanité de l'UNESCO!